Comment éviter la douleur après chirurgie hémorroïdaire ?

décembre 06, 2021 - by Dr Sarah Bekkar - in Hémorroïdes

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La douleur après hémorroïdectomie est plus importante après hémorroïdectomie tripédiculaire (qui consiste à enlever les hémorroïdes jusque dans la partie profonde de l’anus, méthode efficace, universellement pratiquée depuis de nombreuses années), qu’après technique mini-invasive.

Le bloc pudendal est l’élément clé de la prise en charge de la douleur postopératoire immédiate (pour en savoir plus encore : https://www.snfcp.org/fiches-pratiques/fiches-techniques/divers-fiches-techniques/bloc-pudendal-neurostimule-2013/ ). Il s’agit d’une anesthésie locale de certaines branches du nerf pudendal. L’injection autour de l’anus est précédée d’un repérage des branches du nerf à l’aide d’un neurostimulateur qui induit une contraction de l’anus. Elle est complétée par une infiltration d’anesthésique local. Cette anesthésie locale permet une analgésie de plusieurs heures et est utilisée dans la chirurgie des hémorroïdes.

La douleur due à la toute première selle doit être anticipée par la prise de médicaments. Le plus souvent du paracétamol et des anti-inflammatoires sont systématiquement prescrits au cours des 3 à 5 premiers jours car la douleur est spontanément intense dans les premières heures au décours d’une hémorroïdectomie radicale. Elle est moitié moindre après hémorroïdopexie (cette opération n’est pas utilisable chez tous les patients, notamment qui souffrent aussi d’hémorroïdes externes).

Voir aussi : https://www.snfcp.org/informations-maladies/hemorroides/prise-charge-de-douleur-apres-chirurgie-hemorroidaire/

La douleur est ravivée lors de la première selle. Ce traitement est complété par du tramadol ou des dérivés de la morphine pris par la bouche ou par voie injectables sous cutanée ou en fonction de la douleur résiduelle, notamment dès que le bloc pudendal ne fait plus effet.

Outre la douleur, la surveillance postopératoire porte sur la reprise normale des urines, le saignement, la première selle, les plaies opératoires.

L’utilisation de lingettes non alcoolisées peut aider l’essuyage, ainsi que l’application d’analgésiant local en crème. Il est normal que les plaies puissent un peu saigner lors des premières selles ou de ressentir des démangeaisons sont fréquentes, liées à la fois au suintement et à la cicatrisation. Il n’y a pas de régime alimentaire particulier.

La prise de laxatifs est poursuivie afin d’obtenir une première selle molle dans les 48 à 72 heures et jusqu’à la cicatrisation, ce qui peut prendre quelques semaines. 

Les soins locaux consistent surtout en une bonne hygiène par douche ou bain de siège à l’eau savonneuse, matin et soir et après chaque selle.  Ils aident également à soulager les douleurs.

En plus des traitements médicaux et des soins locaux , la relaxation a démontré son efficacité. Ainsi, on sait que qu’un patient « allant » au bloc opératoire en confiance et rassuré, aura moins recourt aux antalgiques. Plusieurs méthodes ont été développées, à titre d’exemple je vous propose le programme de préparation à la chirurgie par la méditation : https://www.petitbambou.com/fr/programme/preparation-a-la-chirurgie.

D’autres méthodes plus globales ont également apporter la preuve de leur utilité quant à la récupération cellulaire, l’accélération de la cicatrisation et la diminution de la douleur: cryothérapie, activité physique régulière, balnéothérapie.

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Dr Sarah Bekkar

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